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Planète

La protection de l’environnement est une composante naturelle du scoutisme.
Tout d’abord parce que sa mission est de contribuer à rendre le monde meilleur et que l’un des piliers de la méthode sur laquelle il s’appuie pour y parvenir est la nature. 
Ensuite parce qu’étant un mouvement pour les jeunes, il doit refléter leurs préoccupations, en ce compris la protection de l’environnement, et participer à la construction d’un cadre de vie favorable à leur épanouissement.
Enfin, parce que les jeunes sont les acteurs principaux du mouvement. Celui-ci les outille et constitue un espace propice à l’expérimentation et à la mise en projet ; il les prépare à prendre une place active dans la société et notamment à jouer un rôle central dans la construction d’un environnement de qualité pour les générations futures.

Nos demandes :

  1. Encourager la mise en projet des jeunes en matière d’écoresponsabilité
  2. Prendre les engagements nécessaires à chaque niveau de pouvoir, pour faire de la Belgique un acteur clé de la lutte contre le dérèglement climatique

1. Encourager la mise en projet des jeunes en matière d’écoresponsabilité

Mettre en place des incitants facilitant la consommation de produits locaux lors des camps

Durant plusieurs années, l’appel à projets Au camp, mangeons wallon, porté par l'APAQ-W finançait partiellement l’achat de produits locaux par les mouvements de jeunesse lors des camps d’été. Ce financement a permis à des milliers de jeunes de découvrir les bénéfices d’une alimentation durable et saine tout en se familiarisant avec les circuits courts et les enjeux qui se cachent derrière. Il a également bénéficié aux commerçants et producteurs locaux qui ont trouvé dans les mouvements de jeunesse de nouveaux acheteurs. 

Malheureusement, il y a deux ans, cet appel à projets a été supprimé, ce qui a eu pour effet d’amener certains groupes à se tourner à nouveau exclusivement vers des produits issus de la grande distribution, nettement plus abordables financièrement.

Nous demandons qu’un budget soit à nouveau alloué pour aider financièrement les jeunes désireux de privilégier l’achat de produits locaux durant leur camp. La méthode d’octroi de cette aide devrait idéalement être revue et simplifiée pour faciliter les démarches des animateurs et ainsi encourager plus encore leur mise en projet. Les mouvements de jeunesse ont déjà identifié une solution qui pourrait répondre au besoin, mais nous restons ouverts à toute discussion qui permettrait de l’affiner et de la concrétiser.  

Soutenir les initiatives qui accompagnent les jeunes dans leur mise en projet

Si l’écoresponsabilité et la durabilité sont des préoccupations du mouvement scout, lorsqu’il s’agit d’encourager nos groupes à se mettre en projet, nous nous appuyons sur des partenaires dont le cœur d’activité et l’expertise résident précisément dans l’accompagnement de projets citoyens.

Il peut s’agir d’associations, de collectifs ou encore d’initiatives portées par des acteurs locaux facilitant les démarches, proposant des formations ou encore des financements. Par ailleurs, certaines loin de se limiter au secteur de la jeunesse, s’adressent de façon plus générale aux citoyens désireux de s’engager.

Nous encourageons les pouvoirs publics à soutenir ces initiatives et à dynamiser le développement de nouveaux projets allant dans ce sens.

Viser la gratuité des transports publics pour les groupes de mouvements de jeunesse

Actuellement, le TEC propose des titres de transports gratuits aux mouvements de jeunesse. Un tarif préférentiel (soit une réduction de 60 %) est par ailleurs offert par la SNCB à nos jeunes, la procédure pour en bénéficier est toutefois un peu plus complexe. La STIB quant à elle met également à disposition des titres de transports à prix avantageux quoique ceux-ci soient labélisés « Carte école – groupes scolaires ».

Afin d’encourager toujours plus le recours aux transports publics par les jeunes, nous demandons que la SNCB et la STIB prennent exemple sur le TEC en offrant la gratuité des titres de transport aux mouvements de jeunesse. Nous attirons également l’attention sur l'importance de réfléchir à des procédures aussi simples que possible afin de permettre aux animateurs de se concentrer sur leur mission de base : encadrer et animer les jeunes.

Nous demandons que la SNCB et la STIB prennent exemple sur le TEC en offrant la gratuité des titres de transport aux mouvements de jeunesse. Nous prônons également une communication large et claire pour permettre à un maximum de groupes de se saisir de ces offres de transports en commun.

2. Prendre les engagements nécessaires à chaque niveau de pouvoir, pour faire de la Belgique un acteur clé de la lutte contre le dérèglement climatique

Dynamiser la mise en œuvre du plan transversal de transition écologique de la FWB

Le 16 septembre 2021, le gouvernement de la FWB a approuvé un plan d’action stratégique visant un renforcement des actions en faveur de la transition écologique.

Les objectifs ambitieux annoncés dans celui-ci reflètent bien l’enjeu majeur qu’est la transition écologique ; son caractère transversal exprime quant à lui la nécessité d’agir à tous les niveaux de pouvoir pour atteindre lesdits objectifs.

Si la mise en œuvre d’un tel plan demande du temps, nous poussons toutefois la FWB à travailler activement en vue d’avancer concrètement et rapidement sur les différents projets prévus dans ce plan de transition écologique. Nous demandons aussi aux autres acteurs ayant un rôle à jouer dans ce plan d’action de se saisir des sujets qui les concernent.

Mettre en œuvre les plans national et régional énergie-climat et communiquer à ce sujet vers le grand public

Suite à la COP21, la Belgique s’est engagée à diminuer ses émissions carbone de 35 % à l’horizon 2030. Si nous ne pouvons que nous réjouir de cet objectif ambitieux, la mise en œuvre des actions pour y parvenir nous pose question. 

En effet, le plan national énergie-climat ainsi que son équivalent régional détaillant les mesures à prendre sont particulièrement complexes à appréhender et il est actuellement impossible pour un citoyen lambda de déterminer si ces plans d’action sont effectivement implémentés en ou s’ils relèvent davantage de la déclaration d’intention.

Notre priorité est de plaider pour la mise en œuvre de ces plans et la concrétisation des projets qu’ils impliquent. Cela dit, nous insistons également sur la nécessité de communiquer clairement à ce sujet vers le grand public : 

  • Quelles sont nos ambitions ?
  • Quels sont nos leviers d’actions ?
  • Quelles démarches ont déjà été réalisées et avec quels résultats ?
  • Quelles sont les prochaines étapes et leur calendrier? 

Cette transparence est essentielle. D’une part, car elle peut permettre aux citoyens comme aux entreprises d’avoir une idée des actions qui peuvent être mises en place à leur niveau. D’autre part, car l’écoanxiété est une réalité chez de nombreux jeunes ; des jeunes qui ont le sentiment que malgré l’imminence d’un danger majeur, rien n’est fait pour s’en prémunir et qu’ils sont ceux qui payeront le prix fort de notre inaction.