Ressources

Prospérité

Le scoutisme contribue au bienêtre des jeunes, comme en atteste notamment son succès croissant. En participant à la construction d’un monde meilleur, le scoutisme bénéficie par ailleurs plus largement à la société. 

Les bénévoles étant au cœur de la réussite du projet, ils doivent pouvoir exercer leur mission dans les meilleures conditions possibles. Pour ce faire, ils peuvent compter sur une structure fédérale dont la responsabilité est précisément de garantir des conditions optimales à la pratique du scoutisme en offrant un soutien, qu’il soit financier, administratif ou encore pédagogique. 

Nos demandes :

  1. Accroitre l’offre et la qualité des endroits de camps pour répondre au succès croissant des mouvements de jeunesse
  2. Établir un dialogue structurel avec les acteurs institutionnels impliqués dans l’organisation des camps
  3. Accorder les moyens financiers nécessaires à l’amélioration de la qualité de nos activités

1. Accroitre l’offre et la qualité des endroits de camps pour répondre au succès croissant des mouvements de jeunesse

Financer structurellement l’emploi au sein de l’ASBL Atouts-Camps

La charge de travail d'Atouts-Camps ne cesse de croitre, d’une part en raison de l’augmentation du nombre de propriétaires désireux d’obtenir le label, d’autre part en réponse au besoin toujours plus important d’endroits de camps qualitatifs à prix raisonnables.

Nous ne pouvons que nous réjouir de l’engouement suscité par le travail d’Atouts-Camps et nous souhaitons qu’il continue à s'exécuter dans les meilleures conditions ; ce qui n’est plus tout à fait le cas aujourd’hui, faute de ressources humaines suffisantes. Pour pallier cette situation, nous sollicitons dès lors un refinancement structurel de l’emploi au sein de l’ASBL, proportionnel au caractère essentiel de sa mission. 

Étendre les missions de l’ASBL Atouts-Camps

Depuis plus de 10 ans, Atouts-Camps développe une expertise et une méthodologie d’accompagnement des propriétaires qui fonctionne et possède en outre un large réseau en la matière. Toutefois, nous identifions une série de nouvelles tâches qui, au vu de l’expertise déjà acquise, devraient lui être confiées afin d’aller plus loin encore dans l’amélioration de l’offre d’endroits de camps.

Il s’agirait notamment centraliser les informations et les démarches liées aux (nouveaux) lieux de camps : recensement, prospection, ouverture de nouveaux endroits…

Conscient de l’importance de cet enjeu, le gouvernement de la FWB a établi une convention allant dans ce sens mais celle-ci n’est actuellement pas pensée pour être pérenne.  Nous demandons dès lors que les missions d’Atouts-Camps soient étendues et que de nouveaux financements soient consacrés à la mise en œuvre de celles-ci.

Fournir au Centre de Prêt de Matériel (CPM) de la FWB les moyens d’assurer au mieux sa mission

Le service offert par le CPM joue un rôle déterminant dans le bon déroulement des camps de mouvements de jeunesse, les tentes SNJ étant une composante nécessaire pour un grand nombre de camps qui se déroulent en prairie. Si les équipes du centre ont pu se renouveler ces dernières années, les bâtiments actuels arrivent à saturation en termes de stockage ; qu’il s’agisse des tentes, du matériel de camping, ou du matériel audiovisuel.

Nous demandons que des moyens soient mis à disposition du CPM pour lui permettre de mener à bien sa mission et de développer tant que possible (au regard des infrastructures existantes) le stock de tentes SNJ nécessaires aux camps.

Inciter au partage des bâtiments scolaires dans le cadre des camps

La mise en location des écoles en vue des camps d’été est une réalité qui n’est pas nouvelle pour certains établissements. S’ils ne s’y prêtent évidemment pas tous, pour beaucoup, l’option est envisageable et intéressante tant pour les pouvoirs organisateurs que pour les mouvements de jeunesse. Rappelons également que les financements publics alloués à ces bâtiments pourraient bénéficier à un public bien plus large s’ils étaient davantage exploités (notamment durant l’été). 

Un travail important a déjà été réalisé par les mouvements de jeunesse pour identifier (et lever lorsque c’est possible) les freins à la mise à disposition des bâtiments scolaires et pour communiquer vers l’ensemble des établissements scolaires de la FWB, malheureusement ils sont très peu nombreux à avoir sauté le pas.

Nous demandons au gouvernement d’appuyer cette communication et d’inciter les PO à se lancer dans les démarches : en organisant des rencontres qualitatives, en proposant des incitants aux écoles participantes ou encore en nous fournissant les moyens d’affiner notre communication vers des écoles dont les réalités (emplacement, agencement des locaux…) se prêtent au projet.  

2. Établir un dialogue structurel avec les acteurs institutionnels impliqués dans l’organisation des camps

Développer des outils facilitant la gestion des camps par les acteurs concernés 

L’organisation d’un camp de mouvement de jeunesse nécessite l’implication d’un grand nombre d’acteurs distincts : autorités communales, police, services de secours, jeunes en camp, fédérations de mouvements de jeunesse…

Pour que les camps se déroulent dans les meilleures conditions, il est indispensable de fluidifier la communication entre les acteurs afin que chacun puisse prendre ses responsabilités et faire entendre ses droits. Pour ce faire, nous demandons du soutien sur deux projets déjà en cours.

Tendre vers l’harmonisation des règlements généraux de police en matière de camp

Les communes se dotent de plus en plus régulièrement de règlements spécifiques à l’accueil des camps. Si l’initiative est bonne, elle présente tout de même deux écueils. 

Tout d’abord, certains comportent des articles si pas discriminatoires, à tout le moins excessifs. Ensuite, chaque commune étant responsable de son propre règlement, ceux-ci varient d’un endroit à l’autre, ce qui rend difficile l’intégration des règles par les jeunes en camp. 

Si nous sommes conscients que chaque commune présente des spécificités qui doivent être prises en compte, nous souhaitons poursuivre le travail déjà réalisé en vue de tendre vers une harmonisation des règlements de police sur base d’un modèle prenant en considération les droits et devoirs de chacun. Si la province du Luxembourg a bien avancé sur le sujet, de nombreuses communes devraient encore rejoindre le projet, ce qui nécessitera un travail important de communication vers les entités communales et/ou provinciales. 

Le développement du système de plateforme en place en Province du Luxembourg

Depuis plusieurs années déjà, la province du Luxembourg s’est dotée d’une plateforme en ligne permettant l’identification claire de l’ensemble des camps de mouvements de jeunesse qui se déroulent sur son territoire. Adresse précise, nombre de participants, dates du camp sont autant d’information mises à disposition des autorités communales et des services de secours afin d’améliorer la gestion des camps et des incidents qui peuvent survenir. 

Nous demandons que le travail déjà réalisé par le cabinet du ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour étendre ce système à l’ensemble des provinces wallonnes soit poursuivi. 

Encourager la construction d’un dialogue structurel et régulier entre les acteurs des camps

Les camps concernent des centaines de milliers de jeunes chaque été et plus encore de riverains qui les accueillent dans leur région. Vu le nombre des personnes touchées par le phénomène, les incidents, voire les tensions, sont inévitables. Toutefois, il est possible (et nécessaire) d’affiner les mécanismes visant à optimiser le déroulement des camps. Pour ce faire, une bonne communication est indispensable.

Nous demandons au gouvernement de soutenir cette idée et d’encourager les acteurs concernés (gouverneurs, bourgmestres, zones de polices, services de secours…) à se rassembler régulièrement pour discuter et améliorer les pratiques.

3. Accorder les moyens financiers nécessaires à l’amélioration de la qualité de nos activités

Augmenter les budgets alloués aux formations

La formation des animateurs est au cœur de la qualité des activités scoutes ; elle est précieuse tant pour l’animateur que pour les scouts qui profiteront d’un encadrement assuré par une personne disposant de compétences et connaissances particulièrement utiles. 

Nous déployons des efforts importants pour réduire les dépenses liées à l’organisation de ces formations, mais sommes malgré tout contraints de les organiser à perte pour nous assurer que le montant demandé aux animateurs ne soit pas un frein à leur participation. Voici, pour exemple, la répartition du cout réel des formations en 2022 : 

  • Montant payé par les participants : environ 20 %.
  • Subvention : environ 55 %.
  • Montant payé sur fonds propre : environ 25 %.

En 2022, nous avons dès lors consacré 85 000 € à ces formations. Or, nous cherchons à en organiser toujours plus pour répondre à une demande croissante des animateurs ; ce montant va donc inévitablement augmenter.

Au vu de l’importance de ces formations, nous demandons une revalorisation du subside prévu par la circulaire du 1er septembre 2009, destiné à financer les programmes de formation des cadres de l’animation.

Augmenter les budgets alloués au subside infrastructure

Le subside infrastructure octroyé par la Fédération Wallonie-Bruxelles est essentiel pour offrir un accueil et un encadrement de qualité aux groupes locaux de mouvements de jeunesse. Il prévoit en effet un soutien financier applicable à quatre catégories de travaux utiles à l’amélioration des locaux de mouvements de jeunesse : 

  1. Garantir la sécurité physique des personnes.
  2. Améliorer les lieux en termes d’hygiène.
  3. Rendre accessibles les infrastructures, notamment aux PMR.
  4. Améliorer la sécurisation des biens.

Ces quatre catégories permettent de hiérarchiser l’octroi de la subvention ; les dossiers pour des travaux de type 2 seront donc analysés et éventuellement financés, une fois traité l’ensemble des dossiers de priorité 1. 

Nous constatons malheureusement que le montant de la subvention étant insuffisant, il est rare que des dossiers entrant dans les catégories 2, 3 ou 4 soient pris en charge. Or, les quatre catégories de travaux sont importantes pour assurer un accueil de qualité à tous les jeunes.

Nous demandons donc une majoration de l’enveloppe du subside infrastructure afin que les unités puissent améliorer les conditions d’accueil de leur public.