Et quand il se passe quelque chose, qu’est-ce qu’on fait ? Eh bien on réagit ! Et la réaction, ça ne se fait pas au hasard. Pour cela, le service Incidents de la fédération, en lien étroit avec le président fédéral, dispose du règlement fédéral et de procédures claires.
Pour les victimes
D’abord, on s’occupe des victimes. On cherche la meilleure solution pour les aider, en se faisant accompagner par des associations de professionnels lorsque le sujet dépasse notre cœur de métier : le scoutisme.
La réaction n’est jamais laissée au hasard… Elle suit des plans précis, des procédures mesurées, testées, approuvées et régulièrement revues, et elle s’organise entre professionnels (du service Incidents de la fédération au courtier gestionnaire de nos contrats d’assurance, en passant par toutes les associations d’aide aux victimes en fonction des sujets).
Pour les auteurs
Mais ce n’est pas tout ! On traite aussi la situation des auteurs. Pour chaque incident, une procédure s’enclenche. Celle-ci peut aller de la suspension de l’auteur ou non (en fonction du danger imminent qui pèse sur le reste du groupe, ou non) à l’exclusion définitive. Qu’il soit suspendu ou non, l’auteur sera entendu, et une analyse sera faite par un cadre du mouvement, en collaboration avec l’équipe d’unité (si cela ne touche pas un membre de son équipe).
Au bout du processus, quatre options sont possibles :
- La personne est réintégrée : les faits ne sont pas avérés par exemple.
- La personne est réintégrée avec une ou des mesures d’accompagnement : l’analyse aboutit à l’intime conviction que l’auteur a compris et que nous sommes prêts à lui refaire confiance, moyennant la mise en œuvre de tous les moyens possibles pour que cela n’arrive plus. Cela peut passer par la demande de participation à une formation spécifique, la création d’une charte à laquelle on s’engage collectivement, la décision d’interdire l’alcool dans le cadre de l’unité, la modification d’une tradition, la réflexion en profondeur à propos de la totémisation…. Tu l’auras compris, c’est en fonction du sujet. Il est alors évident que si la personne ne tient pas ses engagements, nous conclurons alors à une rupture de confiance, qui entrainerait probablement l’exclusion.
- L’exclusion partielle de la personne : l’analyse conclut à une impossibilité de maintenir l’auteur à cette fonction-là, dans cette section-là, dans cette unité-là, pour une durée déterminée (le tout étant cumulable). L’idée ici est de ne pas interdire à la personne de reprendre des activités de scoutisme, mais de délimiter le périmètre dans lequel elle peut continuer sa ou ses missions. Cela se passe lorsque, par exemple, nous concluons que l’utilisation de l’autorité par la personne auteur n’est pas appropriée dans la section où elle se trouve, et qu’il n’y a pas de réelle conviction que cela puisse changer. Nous pourrions alors demander à la personne de ne plus animer, mais elle pourrait avoir une mission qui ne soit pas en lien direct avec les enfants.
- L’exclusion totale de la personne : aucune autre perspective n’est envisageable, il y a rupture de confiance. Il est alors demandé à la personne de quitter la fédération.
Il existe par ailleurs une procédure exceptionnelle, lorsque les faits sont de l’ordre de la justice. Dans ce cas, nous invitons la victime à porter plainte, et nous suspendons l’auteur présumé le temps de l’enquête. La suspension n’est pas une décision règlementaire : c’est une mise en pause temporaire le temps que la lumière soit faite. Et pour certains types de faits, nous ne pouvons faire la lumière nous-mêmes : la fédération ne se substitue en aucun cas à l’appareil judiciaire.
Il est évident que pour permettre à un incident d'être traité, il doit être signalé auprès de la fédération. Cela n’est pas de la délation : c’est de la prise de responsabilité. Je suis victime de quelque chose, ou je vois quelque chose d’inapproprié, je décide d’agir et de ne pas laisser l’auteur continuer dans cette voie. C’est un acte courageux et utile, qui sera toujours pris en compte !
Signaler une atteinte à l'intégrité d'un membre de la fédération Les Scouts
Tu es victime ou témoin ? Quatre pistes possibles.
- En parler autour de toi. À ton staff, à un pair, à un membre du staff d’unité, à tes parents, à un cadre… Ceux-ci t’aideront alors à faire les démarches nécessaires ou avertiront la fédération que quelque chose d’inapproprié s’est produit.
- Contacter le siège (02.508.12.00). Durant les heures de bureau (vacances comprises), tu trouveras une personne pour t’écouter et signaler les faits au service Incidents, afin que tu puisses être pris en charge par un cadre fédéral ou un professionnel (en fonction de la thématique abordée).
- Si tu es complètement en panique par ce que tu viens de voir ou ce qui vient d’arriver (de t’arriver), tu peux contacter Scout Assistance (0498.91.88.85), 24 h/24 . Une personne formée à la gestion de crise t’aidera dans les premières étapes des démarches à faire.
- Si tu n’es pas à l’aise d’en parler et que tu préfères le faire par écrit, un formulaire de signalement est à ta disposition.
Tout ceci ne remplace en aucun cas des numéros tels que le 103, SOS enfants… Ils sont également à ta disposition, et nous travaillons en étroite collaboration avec eux quand l’incident le nécessite.